« La télé-expertise est probablement l’activité de télémédecine qui va le plus structurer les nouvelles organisations médicales. En effet, aucun médecin ne peut aujourd’hui prétendre posséder une connaissance exhaustive et suffisante de la science médicale pour prendre en charge dans leur globalité les problèmes de santé d’une personne. »
Pierre Simon, dans « Télémédecine – Enjeux et pratiques »
L’hyper-spécialisation médicale conduit à la reconnaissance de « pôles de compétences ». Elle incite de plus en plus les praticiens à prendre l’avis de confrères avant de décider d’un diagnostic ou d’un traitement. Dans ce contexte, la téléexpertise facilite la mutualisation des connaissances médicales.
Pour le patient, elle peut remplacer une consultation spécialisée et raccourcir le délai habituel d’obtention d’un avis spécialisé. Elle favorise la continuité des soins et évite la rupture que représentent aujourd’hui les délais trop longs pour l’obtention d’un rendez-vous auprès de certains spécialistes.
Pour le professionnel de santé demandeur (le « requérant »), cette mutualisation des connaissances le remet au centre du parcours de soins. Cela lui permet d’être valorisé vis-à-vis du patient et d’améliorer ses compétences (fonction apprenante de la télémédecine).
Pour le professionnel médical expert (le « requis »), l’avantage de la téléexpertise est qu’elle est moins invasive dans l’agenda du spécialiste, et nettement moins chronophage. Elle lui permet de mieux trier et prioriser les demandes de prise en charge et de se concentrer sur les patients prioritaires.