Dans une note envoyée le 13 novembre, la Direction Générale de la Santé (DGS) appelle les ARS et les établissements de santé à développer rapidement la téléexpertise pour faire face au rebond actuel de l’épidémie. Nous revenons dans cet article sur les recommandations de la DGS et la manière dont Omnidoc peut aider les ARS et les centres hospitaliers à les mettre en application.
La téléexpertise pour préserver les capacités d’hospitalisation
La DGS a publié 5 recommandations pour préserver les capacités d’hospitalisation et garantir la continuité des soins. L’une d’elle est le développement de la téléexpertise entre les médecins libéraux et les établissements de santé.
L’impact de la téléexpertise, note la DGS, est double :
- En amont, elle permet d’éviter certaines hospitalisations en permettant aux médecins de ville d’obtenir rapidement des avis spécialisés.
- En aval, elle facilite la prise en charge post-hospitalisation et assure une bonne coordination entre les différents acteurs du soin
C’est particulièrement important dans le contexte actuel mais cela est vrai en général. En créant un lien entre les différents niveaux de recours, la téléexpertise aide à mieux trier et prioriser les prises en charge. Elle permet d’éviter des erreurs et des hospitalisations inutiles, mais à l’inverse elle permet d’accélérer et d’organiser les hospitalisations nécessaires.
5 champs d’expertise à développer
La DGS identifie 5 champs d’expertises qu’il est particulièrement important de développer dans le contexte actuel :
- La pneumologie pour aider le médecin de ville dans les indications d’oxygénothérapie à domicile et les médecins hospitaliers dans les établissements de santé ne disposant pas de service de pneumologie.
- Les maladies infectieuses pour aider les médecins de ville dans leur prescription d’antibiotiques chez les patients Covid et les médecins hospitaliers dans les établissements de santé ne disposant pas d’un service de maladies infectieuses et tropicales
- La gériatrie pour aider les professionnels de santé prenant en charge les personnes âgées en EHPAD.
- Les soins palliatifs pour appuyer, conseiller et donner des expertises en soins palliatifs aux professionnels de ville et soutenir la réflexion éthique des acteurs du soins.
- La médecine physique et réadaptation pour faciliter l’orientation vers les SSR et soutenir les professionnels de santé intervenant au domicile du patient.
L’organisation cible proposée par la DGS
La DGS a une vision assez précise de l’organisation à mettre en place pour permettre le développement de la téléexpertise. Elle demande aux ARS de sélectionner des centres de références et d’organiser des astreintes téléphoniques par spécialités.
Ces centres de référence auront la charge :
- De l’organisation de l’astreinte
- Des modalités du partage d’information (au-delà du téléphone, comment sont échangés les documents et les informations administratives ?)
- De la communication du dispositif auprès des professionnels de ville
- Du circuit de facturation des actes
Sur le papier, c’est très clair. Néanmoins en pratique, cela soulève de nombreuses questions organisationnelles et techniques :
Comment organiser l’astreinte ? Cela nécessite une coordination entre professionnels qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble. Une fois cette coordination actée et qu’un planning de garde est mis en place, quel moyen technique pour allouer les demandes au bon professionnel ?
Comment facturer les actes ? Cela nécessite la collecte d’informations administratives sur le patient, le professionnel de santé requérant et le médecin requis. Ces informations doivent être ensuite envoyées au service admission de l’établissement auquel appartient le médecin requis. Par ailleurs l’obligation de traçabilité de l’acte implique la rédaction d’un compte-rendu qu’il faudra ajouter au DPI etc..
Comment partager les documents et les informations administratives ? Une téléexpertise nécessite la plupart du temps le partage et l’analyse de documents : photographies, documents d’imagerie médicale, compte-rendu.. Il faut pouvoir les envoyer facilement, à la bonne personne, et de manière sécurisée. Par ailleurs, la cotation, comme nous l’avons vu, nécessite le partage d’une dizaine d’informations administratives. Est-ce que le requérant doit les saisir systématiquement, à la main, dans un email ? Avant, pendant, après l’échange téléphonique ?
C’est pour apporter des réponses pratiques à ces questions qu’Omnidoc est entièrement dédiée depuis deux ans au développement de son outil de téléexpertise et à l’organisation territoriale de cette pratique.
L’organisation territoriale de la téléexpertise avec Omnidoc
La solution Omnidoc permet l’organisation d’astreintes par spécialités sur un territoire. Elle facilite l’échange d’avis et documents médicaux, et décharge les médecins de la dimension administrative de l’acte.
Omnidoc adopte une approche originale pour résoudre les problèmes soulevés dans la section précédente. Les demandes d’avis sont formulées depuis Omnidoc, qui collecte alors les informations administratives et les éventuels documents médicaux. Le médecin de garde peut ensuite répondre à la demande, par téléphone ou par écrit. A la fin de l’échange, Omnidoc s’occupe de la partie administrative.
Plus précisément, voici les 4 étapes d’une téléexpertise sur Omnidoc :
- Le professionnel de santé requérant se connecte sur Omnidoc et sollicite un avis. Il spécifie la spécialité et les informations administratives du patient. Si besoin, il ajoute les documents nécessaires à l’avis.
- Le médecin de garde lui répond par téléphone ou sur Omnidoc. Il est alerté par email ou sms, il accède aux données de la demande sur Omnidoc, il y répond de manière synchrone (en appelant le requérant) ou asynchrone (en écrivant la réponse sur Omnidoc).
- Omnidoc génère automatiquement un compte-rendu. Il est ensuite téléchargeable en un clic par les deux médecins, au format PDF ou Word.
- Omnidoc envoie les données administratives au service admission de l’établissement requis. Ces données permettent la création du patient et la cotation de l’acte dans la GAM. Elles incluent les informations sur le requérant, nécessaires à la cotation d’une téléexpertise.
Mettre en place la téléexpertise sur son territoire
L’organisation décrite ci-dessus est aujourd’hui en place dans une dizaine d’établissements de santé et utilisée chaque mois par 1 500 médecins.
Le CHU de Rennes l’utilise par exemple pour répondre aux demandes d’avis en dermatologie et ophtalmologie des médecins du territoire : https://omnidoc.fr/chu-rennes
La Collégiale des Neurologues d’Ile-de-France organise de son côté une astreinte en Neurologie à destination des patients COVID depuis Omnidoc : https://omnidoc.fr/neurocovid
Il est possible de mettre en place une telle organisation en quelques jours. Nous vous accompagnons dans la définition du projet et la coordination des acteurs. Nous facilitons la prise en main et la diffusion de la solution. Nous vous aidons enfin à suivre l’évolution et analyser l’impact tout au long de la durée de vie du projet.
Vous souhaitez développer la téléexpertise sur votre territoire et vous aimeriez en savoir plus ? Contactez-nous via contact@omnidoc.fr.