Le Dr Costes, médecin gériatre, responsable télésanté au CHU de Rennes, et son équipe, ont enquêté sur les pratiques de demandes d’avis sur le territoire breton. Le but était de rendre compte des téléexpertises informelles réalisées par les médecins et d’identifier les leviers d’action pour pérenniser et améliorer ces pratiques. Au total, ce sont presque 1000 médecins (423 requérants et 535 requis) qui ont répondus à l’enquête, probablement la plus large de ce type en France.
La téléexpertise est omniprésente….
L’enquête révèle quelques caractéristiques intéressantes sur les profils des praticiens requérants et requis, mais également sur les moyens de communication employés et le volume d’avis échangés.
Côté requérant, sans surprise, il s’agit en très grande majorité de médecins généralistes, dont le rôle de premier recours est d’adresser, lorsque leurs patients le nécessitent, vers la médecine spécialisée. L’âge des praticiens ne semblant pas être un critère différenciant de ces pratiques.
Du côté des experts, cette étude montre que 100% des disciplines médicales (33 spécialités au CHU de Rennes) sont concernées par ces sollicitations extérieures. En volume d’activité quotidien, cela représente au moins 1 demande d’avis par jour pour plus de 60% des médecins spécialistes. Le temps que les experts consacrent à la téléexpertise est très conséquent : supérieur à 1 heure par semaine pour les trois quarts des médecins et plus d’1 heure par jour pour 25% d’entre eux.
La téléexpertise concerne par ailleurs l’ensemble des acteurs : établissements publics et privés, généralistes et spécialistes. Tous les types d’exercices sont en effet représentés, les experts sollicités sont majoritairement en établissement de santé public (65%), mais presque 20% exercent en cabinet libéral ou en maison de santé.
… mais informelle et inefficace :
Le canal de communication le plus employé aujourd’hui est évidemment le téléphone, et de loin. Cet outil ne permet néanmoins ni la traçabilité ni la valorisation, et doit être utilisé en parallèle d’autres outils pour le partage de documents. Surprenamment le fax est encore utilisé par plus de la moitié des requérants, devant l’email - sécurisé ou non - et le sms.
Au-delà de la sécurité et de la traçabilité, tous ces outils posent des problèmes d’efficacité et accentuent le déséquilibre entre l’offre et la demande. Le CHU de Rennes a par exemple mis en place 33 lignes téléphoniques dédiées aux sollicitations extérieures, mais cette organisation est largement dépassée par le volume des appels.
La solution ? Un canal de communication unique et adapté :
De décembre 2020 à septembre 2021, le CHU de Rennes a testé la solution Omnidoc dans 3 services : ophtalmologie, dermatologie et gériatrie. Omnidoc est une solution digitale qui permet de centraliser tous les avis échangés sur un outil adapté, à savoir efficace, sécurisé et valorisé.
L’expérimentation a été une réussite à tout point de vue et a permis d’identifier plusieurs facteurs clés de succès pour un projet de téléexpertise territorial :
- Il ne réussit que s’il arrive à embarquer tous les professionnels du territoire. Pour cela, la plateforme numérique de téléexpertise doit être simple, intuitive, gratuite et permettre d’obtenir rapidement une réponse.
- Côté requis, l’enjeu est d’adapter l’outil au projet médical et à l’organisation interne : les instructions médicales vis-à-vis des demandes, le planning de garde et la dimension collaborative de la plateforme sont des aspects essentiels.
- Coté établissement, la solution doit faciliter l’intégration des données à ses systèmes afin qu’il puisse tracer mais aussi valoriser cette activité
Pour lire l’article entier -> https://omnidoc.fr/communiques/Etude_CHU_Rennes_Teleexpertise.pdf
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