Anne-Gaëlle Kramer est infirmière libérale en Bourgogne-France-Comté et également coordinatrice nationale du collectif Infirmiers libéraux en colère. Elle utilise Omnidoc depuis un an dans le cadre de son activité afin d’obtenir des avis spécialisés.
Dans une interview qu’elle nous a accordée, elle revient sur son usage de la plateforme, ses avantages au quotidien, ainsi que sur l’importance de l’interopérabilité d’Omnidoc avec l’application Ozzen qu’elle utilise quotidiennement.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Anne-Gaëlle KRAMER. Je suis infirmière libérale depuis 18 ans en périphérie de Dijon. Avant cela, j’ai exercé pendant dix ans en cancérologie. C’est un domaine dans lequel j’ai développé une expertise, tout comme dans les plaies et cicatrisations.
Depuis quand utilisez-vous Omnidoc ?
Anne-Gaëlle KRAMER. J’utilise Omnidoc depuis un peu moins d’un an. Je m’en sers surtout durant les vacances scolaires, période durant laquelle les médecins de mon secteur ne sont pas disponibles. Nous avons également un véritable problème d’accès aux dermatologues dans notre région. Omnidoc me permet donc d’obtenir une expertise quand cela est nécessaire.
Avant Omnidoc, pratiquiez-vous déjà la téléexpertise ?
Anne-Gaëlle KRAMER. Non, j’étais même un peu réticente au départ. Avec mon expérience en cancérologie et en libéral, je n'étais pas particulièrement attirée par ce type d’outil. En réalité, c’est très utile car Omnidoc me permet de faire les demandes à mon rythme, en décalé, ce qui est très appréciable dans notre pratique.
Par ailleurs, il devient nécessaire de s’y mettre car les médecins spécialistes demandent de plus en plus à recevoir des demandes via téléexpertise plutôt que par e-mail.
Dans quel cadre utilisez-vous la téléexpertise ?
Anne-Gaëlle KRAMER. Je l'utilise surtout pour confirmer un diagnostic et obtenir des ordonnances. Par exemple, l'été dernier, j’avais un patient diabétique que je visitais trois fois par jour. Il a développé une plaie ulcéreuse et je n’arrivais à joindre aucun médecin. Grâce à Omnidoc, j’ai pu trouver un dermatologue et envoyer ma demande.
Vous utilisez la solution Ozzen, avec laquelle Omnidoc est interopérable. Cette connexion est-elle simple à utiliser ?
Anne-Gaëlle KRAMER. J’ai découvert Omnidoc via Ozzen, que j’utilise quotidiennement (NDLR : Ozzen est une solution digitale qui assiste les IDEL dans leurs tâches quotidiennes).
La connexion a été très facile à utiliser : j’ai simplement cliqué sur l’onglet Omnidoc dans Ozzen, ce qui m’a redirigée vers l’application. J’ai ensuite créé un compte, saisi les informations du patient et envoyé les documents nécessaires. Pour chaque demande, une fois la réponse reçue, je fais une capture d’écran que je colle dans le dossier patient. Cela fonctionne très bien.
Quel est l'impact d’Omnidoc sur votre métier ?
Anne-Gaëlle KRAMER. C’est une solution très simple à utiliser, ce qui est essentiel pour nous, les infirmiers. Elle va à l’essentiel sans avoir besoin de remplir une multitude de champs et nous avons une réponse rapide à nos demandes. Cela correspond parfaitement à nos problématiques du quotidien, raison pour laquelle je cite Omnidoc quand on me demande de recommander une solution pour la téléexpertise, notamment dans le cadre du collectif.
Auriez-vous un conseil pour vos consœurs et confrères qui souhaitent se lancer ?
Anne-Gaëlle KRAMER. Il ne faut pas hésiter à solliciter un spécialiste, même s’il est un peu éloigné de votre lieu d’exercice. C’est tout l’intérêt de la téléexpertise.
Par ailleurs, il manque parfois un suivi médical derrière une téléexpertise car on s’adresse généralement à un médecin hors de son réseau habituel. C’est pourquoi il faut bien expliquer la démarche aux patients, qui ont l’habitude d’avoir un médecin attitré.
Quel regard portez-vous sur la place de la téléexpertise dans le parcours de soins ?
Anne-Gaëlle KRAMER. C’est vraiment très utile, particulièrement dans les situations d’urgence. En outre, le manque de remplaçants chez les médecins pendant les vacances rend cela indispensable. Avec Omnidoc, on accède à un réseau élargi de professionnels, et cela change tout.
Le mot de la fin ?
Anne-Gaëlle KRAMER. C’est une très bonne chose que ce type de solutions se développe. Finalement, nous faisions déjà ce travail mais sans reconnaissance ni traçabilité. Avec Omnidoc, tout est cadré, tracé et rémunéré.
