Le Dr Jean-Baptiste Candelier est rhumatologue au Centre Hospitalier d'Arras (GH Artois-Ternois).
Dans ce témoignage, il revient, entre autres, sur la mise en place de la téléexpertise au sein de son service et ses avantages par rapport aux modes de communication traditionnels.
Retrouver l'intégralité de ce témoignage en vidéo.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Dr CANDELIER. Je suis rhumatologue et médecin du sport au centre hospitalier d’Arras. J’exerce depuis sept ans comme praticien hospitalier, en parallèle d’une activité libérale.
Pourquoi êtes-vous sollicités en rhumatologie ?
Dr CANDELIER. Les demandes sont très variées et couvrent tout le spectre de la rhumatologie. Cela peut concerner des avis d'ostéoporose, des avis sur les tendinites, sur une pathologie du pied ou de l'épaule, etc.
Il y a parfois aussi des avis plus urgents, comme sur le rhumatisme inflammatoire par exemple, pour lesquels on essaie d'être réactif et de voir les patients rapidement.
À quoi ressemblent les demandes que vous recevez ?
Dr CANDELIER. Ce que nous recevons le plus fréquemment, ce sont des comptes-rendus de densitométrie pour la prise en charge d’une ostéoporose. Pour une raison simple : il s’agit d’un chiffre à interpréter, ce qui n’est pas toujours évident pour le requérant en fonction de la situation du patient.
Donc on nous envoie le compte rendu sur lequel nous allons émettre un avis quant à la conduite à tenir.
Qui sont les requérants qui font appel à votre service ?
Dr CANDELIER. Les requérants les plus fréquents sont de loin les généralistes. Nous sommes également sollicités par des médecins spécialistes en médecine interne, des confrères rhumatologues ou encore des dermatologues pour des suspicions de rhumatisme psoriasique.
Quel est le bassin géographique de vos requérants ?
Dr CANDELIER. Le bassin des requérants est très large. Il couvre tout le Nord-Pas-de-Calais, avec des avis qui peuvent venir de Béthune ou de Dunkerque. Ce n’est pas un problème en soi car ce sont toujours des demandes légitimes, la plupart du temps pour de simples conseils.
Cela peut être le cas d’un médecin généraliste de Dunkerque qui aura une interrogation et prendra le temps de faire une demande en téléexpertise.
Depuis quand avez-vous mis en place la téléexpertise au sein de votre service ?
Dr CANDELIER. Nous avons commencé en janvier 2023, avec une augmentation progressive de l'activité. Au départ, nous ne rendions que deux ou trois avis par mois ; aujourd'hui c’est plus d’une vingtaine. C'est devenu une activité assez courante, je me rends d’ailleurs quotidiennement sur la plateforme pour répondre aux sollicitations.
Je trouve cela apporte une plus-value qui est assez intéressante, tant pour les médecins généralistes et spécialistes qui nous sollicitent que pour nous, avec une prise en charge plus adaptée des patients en ambulatoire.
Comment faisiez-vous avant Omnidoc ?
Dr CANDELIER. Tout se passait de manière tout à fait informelle, soit par échange de mails avec le secrétariat, soit par WhatsApp ou SMS.Dans tous les cas, ce n’était pas adapté, cela ne respectait pas le secret médical et vous n’aviez jamais la certitude que ce sera le bon praticien qui sera sollicité en fonction de la demande. Ce n’était donc ni très efficace, ni très rassurant pour les patients, en plus de ne pas correspondre au besoin des praticiens.
Pourquoi et comment avez-vous choisi Omnidoc ?
Dr CANDELIER. Au début, c’était par curiosité car je ne savais pas à quoi ça correspondait. Puis j'ai rendu mes premiers avis comme cela et c'était très efficace. Une sorte de WhatsApp sécurisé, avec la certitude de pouvoir envoyer la demande à la bonne personne, ainsi que la possibilité d'inclure des images de radios ou des bilans biologiques qui permettent de rendre un avis complet.
Depuis, d'autres services s’y sont mis à l'hôpital d’Arras.
Comment êtes-vous organisés au sein de votre service ?
Dr CANDELIER. Nous sommes quatre rhumatologues à répondre aux demandes de téléexpertise. Ce sont les secrétariats qui répartissent les demandes mais vous avez aussi la possibilité d’adresser la demande à un praticien en particulier si vous avez une demande spécifique concernant un patient déjà connu par l’un des rhumatologues.
Quels sont les avantages à avoir un réseau sur Omnidoc ?
Dr CANDELIER. L’un des gros avantages est que cela favorise la collaboration pluridisciplinaire. Par exemple, si un confrère en médecine interne à une problématique liée à la rhumatologie, il pourra me solliciter directement via Omnidoc et je peux lui répondre de manière immédiate. Plusieurs spécialités différentes peuvent ainsi travailler en commun de la manière la plus efficace possible.
Quels sont les avantages de la téléexpertise au quotidien ?
Dr CANDELIER. Le premier avantage est de pouvoir répondre de manière efficace à des sollicitations médicales le plus souvent légitimes.
Le deuxième avantage est pour les patients. Quand je les vois en consultation et que la demande a été initiée via Omnidoc, ils sont déjà prêts. Le bilan biologique a été effectué, l’imagerie a été faite et il ne reste plus qu'à les examiner et à confirmer ou infirmer un diagnostic.
Le troisième intérêt est que cela permet de faire un tri des patients. Dans mon cas, j’ai à peu près 3 à 4 mois de délai d’attente pour obtenir une consultation. Quand la demande vient sur Omnidoc, je peux m’assurer en amont que la demande est légitime et donc recevoir uniquement les patients qui ont vraiment besoin de voir un rhumatologue. Tout le monde est ainsi gagnant, le patient en premier lieu.
Enfin, un dernier intérêt de la téléexpertise est la rémunération par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Nous avons donc une pratique qui est formalisée, sécurisée, et en plus rémunérée, ce qui est très intéressant.
Que pensez-vous d’Omnidoc ?
Dr CANDELIER. Omnidoc est une très bonne solution de téléexertise. C'est tout à fait efficace et simple à prendre en main et tous les collègues libéraux à qui j’ai proposé d’utiliser Omnidoc n’ont eu aucun mal à faire une demande de téléexpertise et à avoir une réponse à leur question.
Je suis tout à fait satisfait d’Omnidoc qui nous a permis d’offrir une activité de téléexpertise que nous ne proposions pas auparavant. Cela a également permis d’apporter de la traçabilité dans les avis que nous rendons. Des mois après une demande, on peut tenir informé le médecin requérant sur l’état de son patient et lui confirmer qu’il a été revu et que son état s’est amélioré. C’est un point qui est valorisant à la fois pour le médecin généraliste et pour le praticien car tous deux sont assurés que le patient a été pris en charge de la meilleure façon.
Que direz-vous à vos consœurs et confrères rhumatologues ?
Dr CANDELIER. Je leur dirais de se mettre à Omnidoc : vous n’y verrez que des avantages ! Cela permet d'affiner les avis et de répondre aux collègues de médecine générale qui ont besoin d'être éclairés sur des points qu’ils ne maîtrisent pas.
Ce n’est pas une charge de travail en plus, bien au contraire cela fait gagner du temps.Ce qui est aussi vrai pour les rhumatologues libéraux, je suis certain que la téléexpertise leur fera gagner plus de temps que l’inverse.
Le mot de la fin ?
Dr CANDELIER. Avec la téléexpertise, vous, vos confrères et surtout vos patients seront gagnants.
