Le Dr Benjamin Bordigoni est médecin ORL libéral au sein de la clinique Jules Verne à Nantes. Avec ses confrères, il a mis en place un réseau de téléexpertise pour répondre aux demandes d’avis des professionnels de santé du territoire.
Dans ce témoignage vidéo, il revient pour nous sur les raisons derrière le lancement du réseau et le choix d’Omnidoc, les requérants et leurs demandes, la façon dont ils se sont organisés en interne et les avantages que ce réseau leur apporte au quotidien.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Dr BORDIGONI. Je suis Benjamin Bordigoni, ORL à la clinique Jules Verne. J’ai une activité libérale et je travaille en coopération avec la clinique, au sein d’un groupe de neuf ORL.
Pouvez-vous nous parler du réseau de téléexpertise ORL mis en place à la clinique Jules Verne ?
Dr BORDIGONI. Au départ, on utilisait Omnidoc individuellement, puis, avec l’augmentation des demandes et du nombre d’utilisateurs, on a voulu tester un réseau organisé. Aujourd’hui, on est six ORL à l’utiliser : cinq ORL chirurgicaux et deux ORL médicaux. On a mis en place une séparation entre les deux types d’expertise, pour éviter que des avis médicaux concernent des pathologies chirurgicales. Mais si besoin, on peut facilement réorienter un dossier vers un autre spécialiste
Quels sont les requérants qui font appel à votre réseau ?
Dr BORDIGONI. Au début, il s’agissait surtout des médecins traitants de notre département. Puis, au fur et à mesure que les fonctionnalités d’Omnidoc ont évolué, on a élargi aux infirmiers, aux kinés et aux orthophonistes.
Quelles sont les demandes les plus fréquentes ?
Dr BORDIGONI. C’est assez varié mais, globalement, nous reçevons surtout des demandes pour des pathologies bénignes. Parfois, nous avons des cas plus complexes, comme des tumeurs avec des imageries déjà réalisées. Dans ces situations, on peut rapidement orienter le patient, soit vers une consultation, soit vers un examen complémentaire, ce qui permet de ne pas perdre de temps. La plupart du temps, les médecins traitants font un bon tri, donc nous pouvons répondre directement sans voir le patient. Mais quand c’est nécessaire, nous organisons une consultation.
Pourquoi avoir privilégié une utilisation en réseau payante d'Omnidoc ?
Dr BORDIGONI. Nous nous sommes posé la question, car c’est un investissement. Après un test d’utilisation, nous avons vu que l’un des principaux avantages était d’intégrer nos secrétaires dans la gestion du réseau. Cela leur permet de prendre directement le relais pour organiser une consultation ou un bloc opératoire en cas d’urgence, en intégrant les rendez-vous dans le fil de discussion. Elles gèrent aussi les demandes en amont et les répartissent entre nous en fonction des disponibilités et des contraintes de chacun.
Toutes les demandes se font-elles dans le cadre du réseau ?
Dr BORDIGONI. Non, nous avons laissé une certaine souplesse. Chaque ORL a la possibilité de recevoir des demandes à titre personnel, notamment de la part de médecins traitants avec qui nous travaillons régulièrement. Chacun est libre de répondre dans le cadre du réseau ou de manière individuelle.
Pourquoi avoir choisi Omnidoc ?
Dr BORDIGONI. C’est une plateforme bien développée et largement utilisée. Demander à nos correspondants d’utiliser plusieurs outils de téléexpertise serait compliqué. Celui-ci fonctionne bien et, en plus, il est gratuit pour eux, donc c’est plus simple.
Qu'est-ce qui a changé depuis la mise en place du réseau de téléexpertise ?
Dr BORDIGONI. La principale évolution, c’est que les médecins traitants nous adressent directement leurs demandes via Omnidoc, sans avoir besoin d’appeler. Cela fluidifie l’organisation et évite de perturber nos consultations. Nous avons aussi l’impression qu’il y a moins de téléconsultations car la téléexpertise permet souvent aux médecins d’avoir une réponse rapide et de prendre en charge le patient directement .
Quel est l'impact de la téléexpertise sur la médecine de ville ?
Dr BORDIGONI. Elle fait gagner du temps aux médecins traitants et leur permet d’obtenir un avis spécialisé plus rapidement. Un bon exemple est la prise en charge des cancers cutanés : en une matinée, un médecin traitant peut obtenir un avis d’un dermatologue et d’un chirurgien, et fixer une date d’intervention, ce qui optimise énormément le parcours patient. En termes de coût pour l’Assurance Maladie, c’est aussi plus efficace et moins cher que deux consultations spécialisées.
Quel conseil donneriez-vous à vos consœurs et confrères ORL ?
Dr BORDIGONI. Il faut tester la téléexpertise pour se rendre compte de sa simplicité d’utilisation. Une fois l’outil pris en main, on voit rapidement les bénéfices en termes d’organisation et de fluidité des échanges. Si le réseau est bien structuré et intégré dans le logiciel métier, cela se passe encore mieux.
Le mot de la fin ?
Dr BORDIGONI. Aujourd’hui, la téléexpertise répond à un besoin clair d’accès aux soins. C’est aux médecins de s’approprier cet outil qui est simple et efficace. Il ne faut pas hésiter à l’adopter !