Le Dr Jouan est dermatologue libérale et rattachée au CHU de Brest. Depuis 2020, elle utilise Omnidoc pour centraliser, sécuriser et valoriser les demandes d'avis et de prises en charge qu'elle reçoit quotidiennement dans le cadre de l’ESS Oncobrezih Télédermato.
Dans ce témoignage, elle revient sur l'impact de la téléexpertise et d'Omnidoc sur son activité et le parcours de soin des patients.
Retrouvez l’intégralité de ce témoignage en vidéo :
Pourquoi avoir mis en place la téléexepertise ?
Dr JOUAN. Je commencerais par rappeler qu’en réalité, tous les dermatologues font déjà de la téléexpertise, parfois sans le savoir, en répondant à des mails, en répondant à des SMS, à des messages WhatsApp… Ce sont autant d’actes qui sont associés à la téléexpertise mais qui ne sont pas toujours pratiqués dans des conditions de sécurité suffisantes pour les données de santé des patients ou pour le médecin qui rend un avis, ce que garantie une plateforme de téléexpertise.
Il ne faut pas oublier que la téléexpertise est un acte médical qui doit obéir à un cahier des charges précis.
Quels types de demandes avez-vous reçus ?
Dr JOUAN. Je rends essentiellement des avis de proximité, à des médecins généralistes qui m’en font la demande. J’essaie d’ailleurs petit à petit de les convertir à l’utilisation d’un outil sécurisé.
Les demandes concernent aussi bien la cancérologie que des éruptions… et ce pour des adultes, des enfants, des personnes âgées, etc. Il n’y a pas vraiment de limites.
Avec mon associé, je pratique aussi beaucoup la téléexpertise avec des médecins généralistes de l’ile d’Ouessant, avec de grosses difficultés de transport et donc une satisfaction importante des médecins et des patients d’avoir un avis de dermatologie quasi instantanément. Cela reste de l’asynchrone, à l’inverse de la téléconsultation, mais cela reste très rapide et évite des déplacements.
Quelles sont vos relations avec les médecins traitants ?
Dr JOUAN. La téléexpertise améliore les pratiques et améliore les connaissances médicales de nos interlocuteurs. À force de se faire interroger de manière répétée concernant des plaies, des lésions ou des kératoses actiniques classiques, au bout d’un certain temps et lorsque vous avez expliqué de manière étayée votre attitude thérapeutique, on vous pose finalement moins de questions.
Si vous vous rendez disponible pour cet effort mutuel d’apprentissage, vos interlocuteurs améliorent leur niveau en dermatologie.
Quels outils utilisez-vous ?
Dr JOUAN. J’ai utilisé un temps les messageries sécurisées. Maintenant, j'utilise Omnidoc qui est pratique, facile d’utilisation et offre de grandes qualités d’ergonomie.
Omnidoc permet également la facturation des actes, la téléexpertise étant un acte médical rémunéré. Mais pour pouvoir recevoir cette rémunération, il faut faire une feuille de soin dématérialisée dans votre logiciel métier, ce qui nécessite les coordonnées à la fois du patient et du demandeur d’avis.
Omnidoc a parfaitement intégré tout ça, ce qui rend les choses plus faciles.
Quel est le rôle de la téléexpertise dans le cadre d’organisations territoriales ?
Dr JOUAN. Tous les dermatologues et même tous les médecins seront amenés à intégrer des structures de proximité pour faciliter l’accès des patients au soin. Je pense aux CPTS, ESS, SISA, etc.
Nous avons choisi en Bretagne de créer, dans la lignée de ce qui se fait dans les Hauts-de-France ou en région parisienne, un réseau d’expertise oncologique à destination des médecins généralistes du secteur et réunissant un certain nombre de dermatologues volontaires.
Nous avons choisi Omnidoc, parmi d’autres solutions car son implantation territoriale était importante auprès des médecins généralistes bretons. Omnidoc avait également été choisi par plusieurs centres hospitaliers de la région, ce qui nous a paru intéressant en termes d’interopérabilité pour faire circuler les demandes d’avis entre la ville et l’hôpital.
