23 octobre 2025Focus : fonctionnement de la RCP nationale du réseau Cancer VIH avec sa coordinatrice Marianne Veyri

Photographie de Marianne VeyriPhotographie de Marianne Veyri

Marianne Veyri est coordinatrice de la RCP nationale du réseau CancerVIH, dédiée à la prise en charge des cancers chez les personnes vivant avec le VIH.

Dans cette interview vidéo, elle explique comment l’utilisation d’Omnidoc a permis de professionnaliser et de fluidifier le fonctionnement de la RCP, en simplifiant la soumission des dossiers, le partage des comptes rendus et la collaboration entre spécialistes.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Marianne VEYRI. Je travaille dans le service d’oncologie médicale de la Pitié-Salpêtrière depuis plus de dix ans. Je suis cheffe de projet pour le réseau CancerVIH, un réseau labellisé par l’Institut national du cancer et dédié à la prise en charge des cancers chez les personnes vivant avec le VIH. Dans ce cadre, je m’occupe d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) depuis 2014.

Qu’est-ce que le réseau CancerVIH ?

Marianne VEYRI. Le réseau CancerVIH a été structuré en 2014 et labellisé en 2019 comme réseau cancer rare par l’Institut national du cancer. Il existe moins d’une vingtaine de réseaux de ce type en France. Notre réseau est assez même unique car nous sommes le seul en Europe à être entièrement dédié à cette spécificité de prise en charge.

Nos objectifs sont simples : agir sur le soin, l’enseignement et la recherche. Le volet soin repose principalement sur nos RCP, notamment la RCP nationale. Nous menons aussi des actions d’enseignement, d’information du grand public, et de recherche, puisque les personnes vivant avec le VIH sont encore trop souvent exclues des essais cliniques en cancérologie. Notre rôle est donc aussi de mener des études spécifiques pour cette population et de favoriser leur inclusion dans les essais internationaux.

Pourquoi le besoin d’un tel réseau ?

Marianne VEYRI. Les personnes vivant avec le VIH ont aujourd’hui un risque deux à trois fois plus élevé que la population générale de développer un cancer, pour plusieurs raisons.

D’abord, certains cancers sont directement liés au VIH, qu’on appelle classants SIDA, car le virus favorise l’inflammation et peut, à lui seul, créer certains cancers. Il y a aussi le poids des co-infections virales, comme les hépatites, plus fréquent chez ces patients. Et enfin, un facteur plus positif : les personnes vivant avec le VIH vieillissent. L’âge étant le premier facteur de risque de cancer, elles sont désormais confrontées à des cancers plus classiques, comme celui du sein par exemple.

Quel rôle joue la RCP dans le cadre du réseau ?

Marianne VEYRI. La RCP OncoVIH est une RCP nationale. L’un de nos premiers objectifs était de rapprocher deux mondes qui communiquaient peu : les spécialistes du VIH et ceux du cancer. Cette RCP permet de réunir, au même endroit, des infectiologues, des oncologues, des hématologues, des radiothérapeutes et des pharmacologues. Ces derniers ont un rôle essentiel, car les traitements anticancéreux et antirétroviraux peuvent interagir ou avoir des toxicités croisées. Cette discussion pluridisciplinaire est donc indispensable.

Qui sont les requérants principaux ?

Marianne VEYRI. Les principaux demandeurs sont les infectiologues, notamment pour des pathologies comme le sarcome de Kaposi, mais nous recevons aussi beaucoup de demandes de cancérologues, d’hématologues, de radiothérapeutes et d’oncologues médicaux. Les pharmacologues participent aussi activement à la discussion, ce qui nous permet d’aborder chaque dossier de manière complète et sécurisée.

Pourquoi avoir choisi d’utiliser Omnidoc pour organiser cette RCP ?

Marianne VEYRI. Nous avions envie de professionnaliser nos pratiques, car jusqu’à récemment nous utilisions une simple fiche Excel pour soumettre les dossiers. Ce n’était ni harmonisé, ni pratique à remplir. Nous avons donc cherché un logiciel en ligne pour nous aider à gérer la RCP, et après comparaison, Omnidoc s’est imposé : il est simple d’utilisation, facilement adaptable à nos besoins, et beaucoup de médecins le connaissent déjà. Cela facilite énormément la prise en main.

Comment se passe l’organisation de la RCP avec Omnidoc ?

Marianne VEYRI. La RCP se tient deux fois par mois, le mardi soir, en visioconférence. Avant, nous avions un format hybride, mais aujourd’hui tout se fait à distance, car l’outil est très facile à utiliser.

Une semaine avant, j’envoie un rappel à mes contacts, environ 550 médecins en France, avec un lien vers notre page CancerVIH sur Omnidoc. Ils remplissent leur dossier en ligne et se connectent selon leur disponibilité.

Quels sont les points forts d’Omnidoc ?

Marianne VEYRI. Le principal atout, c’est la possibilité d’ajouter des pièces jointes : photos, comptes rendus d’anatomopathologie, d’imagerie, etc., visibles en direct pendant la RCP. Nous avons aussi pu intégrer un système de signature préremplie, ce qui nous fait gagner beaucoup de temps.

Et une fois la RCP terminée, le compte rendu est envoyé immédiatement, ce qui accélère vraiment la prise en charge pour les médecins référents.

Quel impact d’Omnidoc sur la RCP ?

Marianne VEYRI. L’impact a été très net. Nous avons gagné en fluidité et en rapidité : passer d’un dossier à un autre, savoir lesquels ont été présentés ou restent à présenter, tout cela est devenu extrêmement simple.

Cela nous a aussi permis d’harmoniser nos pratiques et de nous assurer que chaque dossier contient les données minimales nécessaires à une expertise complète. Depuis la mise en place d’Omnidoc, d’autres réseaux nationaux nous ont d'ailleurs contactés pour mettre en place l’outil à leur tour.

Quel conseil donneriez-vous pour lancer une RCP sur Omnidoc ?

Marianne VEYRI. Il faut bien accompagner la mise en place de l’outil et de sa page, car il existe de nombreuses possibilités d’adaptation. L’équipe d’Omnidoc a été très à l’écoute : nous avons modifié plusieurs fois notre fiche de soumission pour qu’elle corresponde exactement à nos besoins. Ils ont même assisté à plusieurs RCP au début pour nous accompagner. Il ne faut donc pas hésiter à leur faire des retours pour obtenir un outil vraiment optimisé.

Le mot de la fin ?

Marianne VEYRI. C’est un outil que je recommande sans hésiter, particulièrement en cancérologie. Il est très bien adapté à la spécialité et répond parfaitement aux besoins des RCP. C’est vraiment, pour nous, une solution à 100 %.


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