Le Pr Guillaume Bouguen est gastro-entérologue et chef de service du service des maladies de l'appareil digestif au CHU de Rennes. Avec son service, il utilise Omnidoc depuis plus de 6 mois pour organiser et faciliter les réunions de concertation pluridisciplinaire sur les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI).
Dans cette interview vidéo, il partage son retour d'expérience sur la mise en place de cet outil : les cas traités, l'organisation de la RCP, les raisons du choix d'Omnidoc, ses avantages au quotidien, etc.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Pr BOUGUEN. Je suis le Pr Guillaume Bouguen, gastro-entérologue et PU-PH au CHU de Rennes – Pontchaillou. Actuellement, je suis chef du service des maladies de l’appareil digestif et spécialisé dans la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), incluant la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Depuis quand utilisez-vous Omnidoc ?
Pr BOUGUEN. Nous utilisons Omnidoc depuis plus d’un an. Initialement, nous l’avions adopté pour la téléexpertise, puis, depuis environ six mois, nous l’avons intégré dans l’organisation de nos réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) sur les maladies inflammatoires de l’intestin.
Pouvez-vous présenter la RCP MICI ?
Pr BOUGUEN. Les réunions de concertation pluridisciplinaire sur les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI), comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, existent depuis plusieurs années. Ce sont des réunions régionales qui impliquent l’ensemble des gastro-entérologues de Bretagne et jusqu’au Mans. Elles permettent de discuter des stratégies diagnostiques et surtout thérapeutiques pour ces maladies complexes.
L’objectif est de prendre la meilleure décision possible pour les patients. Comme dans toute RCP, on s’appuie sur l’expertise de plusieurs spécialités : gastro-entérologues, chirurgiens, radiologues… Cela permet d’avoir une vision plus complète des cas et d’adapter la prise en charge quand les recommandations ne suffisent pas.
Qui sont les requérants ?
Pr BOUGUEN. Les requérants sont exclusivement des gastro-entérologues. La complexité de ces maladies et les nombreuses spécificités thérapeutiques justifient cette surexpertise en gastro-entérologie médicale. Aujourd’hui, ces RCP sont organisées dans toutes les régions de France et sont essentielles car ce sont des maladies complexes et les recommandations ne couvrent pas l’ensemble des situations auxquelles sont confrontés les gastro-entérologues.
Les requérants sont des gastro-entérologues qui travaillent soit en milieu public, soit en milieu privé, ce qui est une caractéristique importante de la RCP MICI.
Comment se passait l'organisation avant Omnidoc ?
Pr BOUGUEN. Pendant une dizaine d’années, avant d’utiliser Omnidoc, on fonctionnait avec un système ancestral basé sur des échanges de mails et des documents Word. Chaque gastro-entérologue notait l’histoire du patient et la conclusion de la RCP dans un fichier Word, puis on communiquait par mail pour annoncer les dates des réunions.
Ce mode de fonctionnement laborieux posait plusieurs problèmes en termes de confidentialité des données et de praticité.
Quel est l'impact d'Omnidoc sur l'organisation de la RCP MICI ?
Pr BOUGUEN. L’adoption d’Omnidoc a été pour moi un franc succès. Les retours sont excellents car aujourd’hui, toute soumission d’un dossier se fait via l’identification du patient. Tous les participants sont automatiquement inscrits à la RCP, et chaque dossier est structuré de manière claire et accessible.
Un autre avantage clé, c’est l’intégration de la visioconférence sur la plateforme. Dans le domaine médical, toutes les plateformes ne sont pas sécurisées pour l’échange de données de santé. L’accès à cette vidéoconférence sur Omnidoc est donc un atout important.
Quels sont les bénéfices de la plateforme côté requérants ?
Pr BOUGUEN. L’ergonomie et la simplicité d’utilisation sont des points qui reviennent souvent dans les retours des requérants. Un atout majeur, c’est la planification des RCP plusieurs mois à l’avance. Par exemple, j’ai planifié toutes les RCP pour les six prochains mois, ce qui permet aux médecins de choisir celles auxquelles ils souhaitent participer en fonction de leurs disponibilités et de l’urgence des dossiers.
La visioconférence intégrée est aussi un gros avantage. Elle permet une connexion facile, depuis n’importe quel poste informatique, sans contraintes techniques.
Comment se passe la RCP en pratique ?
Pr BOUGUEN. Lorsqu’un gastro-entérologue veut soumettre un dossier à la RCP MICI, il se connecte à Omnidoc, accède à l’onglet dédié et remplit les informations nécessaires : les données du patient, les caractéristiques de sa maladie et la question posée à la RCP.
Lors de la réunion, le dossier est présenté – idéalement par le médecin requérant, mais si ce dernier n’est pas disponible, les informations consignées sur la plateforme permettent de mener la discussion. Ensuite, l’avis rendu est transcrit directement sur Omnidoc et accessible immédiatement après la réunion. C’est un énorme gain de temps administratif, car tout est centralisé et automatisé.
Qui sont les experts présents ?
Pr BOUGUEN. On essaie toujours d’avoir un quorum pour chaque RCP. Comme ces réunions ont lieu deux fois par mois, il est parfois difficile d’avoir exactement les mêmes experts à chaque fois, mais on garantit la présence d’au moins deux spécialistes pour prendre une décision.
L’un des gros avantages de la visioconférence intégrée, c’est qu’elle permet aux experts de participer à distance, sans être physiquement présents à Rennes. Je l’ai moi-même fait à plusieurs reprises.
Le mot de la fin ?
Pr BOUGUEN. Dès qu’une RCP implique des médecins situés dans plusieurs unités ou plusieurs établissements, je pense qu’il est dommage de se passer d’une plateforme comme Omnidoc pour organiser les réunions de concertation.
